L’excellence des détails chez B.M.W.
(Extrait de Moto magazine du 11 avril 1953)
C’est en 1923 que B.M.W. a sorti sa première moto. C’était déjà une bicylindrique à cylindres opposés, avec transmission par cardan. On peut donc toujours parler de tradition puisque, aujourd’hui c’est toujours ce mode de construction qui est utilisé. Un fait qui mérite d’être souligné est le constant soucis de perfectionnement qui anime le constructeur Bavarois. Un des slogans des usines B.M.W. est : « De nos ateliers ne sort que le travail le plus parfait ». Puissance, silence de marche, économie à la consommation, souplesse de fonctionnement, voilà les objectifs auxquels tendent tous les perfectionnements apportés sans relâche à la construction des moteurs. L’accessibilité du bloc-moteur, son étanchéité parfaite qui élimine les pertes d’huile, le son doux de son moteur à bas régime sont autant de particularités qui ont contribuées au renom de la marque.
La transmission par cardan est un des éléments indissociables de B.M.W. Ce mode de transmission est une solution intéressante, elle exige une conception harmonieuse de l’ensemble moteur-boîte. Celle-ci se trouvant dans le prolongement du vilebrequin. Le cardan étant sous carter étanche, l’entretien de la transmission se limite à un contrôle périodique du niveau d’huile.
Ne quittons pas B.M.W. sans souligner la grande part prise par cette firme dans la compétition motocycliste comme dans la chasse aux records du monde. L’immédiat avant-guerre vit non seulement la victoire d’une 500 B.M.W à compresseur dans le célèbre Tourist Trophy de l’île de Man de 1939, mais aussi le record du monde de vitesse par HENNE à la moyenne effarante (en 1937) de 279,500 km/h !!!
Pour certaines de ces tentatives de record, Henne avait non seulement son légendaire casque profilé, mais également ce cône amovible !! B.M.W. détient toujours le record du monde de vitesse sur trois roues, mais la F.I.M. ayant instauré de nouvelles réglementations techniques celui-ci n’est plus reconnu , mais techniquement et sportivement la performance demeure.